Je pense donc je suis…. vraiment ?

L’hiver culmine, il fait froid mais les jours rallongent. Nous arrivons à mi-distance entre le solstice d’hiver et l’équinoxe. Ce moment était célébré par les celtes comme le début du printemps, le festival d’Imbolc, célébré plusieurs jours autour du 1er février. 

Les chinois avaient un calendrier luni-solaire oùle début de chaque mois correspondait à la nouvelle lune. Le nouvel an était défini par la deuxième lune après le solstice d’hiver, donc à mi-chemin de l’équinoxe de printemps. Ce moment marquait pour eux le passage de l’hiver au printemps, le début du printemps et s’appelait « la fête du printemps ». Le printemps est la saison du commencement, les plantes sortent de la terre, la nature revit et c’est le moment de lancer des projets, donc c’est le moment idéal pour fêter le début de l’année. Le calendrier Grégorien, adopté en 1912, n’a pas réussi à imposer le nouvel an au 1er janvier. Le nouvel an chinois reste donc calé sur la 2ème nouvelle lune après le solstice d’hiver et n’a donc pas une date fixe. Elle reste aussi la fête la plus importante en Chine, une période de 15 jours pour remercier la terre pour les futures récoltes et pour se rassembler en famille autour de mets nombreux et fastueux. Cette année le nouvel an chinois commence aujourd’hui, le 22 janvier, nous entrons dans l’année du lapin d’eau ! 

Je reste émerveillée par la logique de nos ancêtres du monde entier qui reconnaissaient leur place dans l’univers, vénéraient la Terre et le Ciel et respectaient le rythme des saisons, de la lune et du soleil. Comme eux, si nous nous reconnectons à notre essentiel, nous pouvons sentir et vivre l’énergie de ce passage de l’hiver au printemps, cet appel à planter nos graines, nos rêves, nos projets pour qu’ils germent au printemps. Alors que voulez-vous créer, vivre, vibrer en 2023 ? N’est-ce pas la magie de ce mois de janvier où nous nous souhaitons les uns aux autres une bonne année ! Et si nous le faisions en conscience comme si nous avions réellement une baguette magique qui pourrait manifester santé et bonheur à notre famille et à nos amis ? Quelle est la puissance de notre parole ? La puissance de nos pensées ? Finalement qu’est-ce qu’une pensée ? Quand je pense à l’hiver en France, instantanément une pensée me vient : ici oui c’est l’hiver, mais à Tahiti (là où j’ai grandi), c’est le point culminant de l’été. Et du coup, je me retrouve à chercher une image de lagon… en plein hiver ici !!!

D’où nous viennent les pensées ? Nous en avons environ 60 000 par jour (oui quelqu’un les a comptées !) mais personne ne sait ni ne comprend d’où elles viennent (voir le bonus tout en bas : c’est quoi une pensée, documentaire d’Arte). Et pourtant nous nous identifions à nos pensées.Certaines pensées sont des réactions à ce que je vois, certaines se présentent sans que je ne sache pourquoi et certaines viennent me protéger de moi-même. Ces dernières, nos parts inconscientes, me fascinent, elles nous jugent, nous sabotent, et nous font procrastiner pour nous protéger, pour nous éviter de souffrir à tout prix. A coup de « tu n’y arriveras jamais, tu n’es pas à la hauteur, tu es nul.le« . Elles sont très présentes pendant les séances, nous les accueillons et nous les remercions, elles se donnent du mal pour nous protéger mais nous freinent et nous n’en avons plus besoin. Nous les lâchons pour en accueillir de plus pertinentes, plus épanouissantes.

Se libérer de nos croyances et de nos émotions, arrêter de les subir pour utiliser leur énergie est une étape transformatrice majeure. Et pourtant je sens un appel à aller plus loin. C’était déjà présent, mais depuis peu je peux le mettre en mots. 

Ram Dass disait  dans une de ces conférences : « vous arrivez dans la vie et vous apprenez à « être quelqu’un ». Vous faites des études, vous vous mariez etc. Vous êtes devenu.e quelqu’un et c’est à ce moment que vous vous rendez compte que vous êtes piégé.e dans votre « état d’être quelqu’un ». C’est devenu votre prison. Alors vous allez voir un thérapeute et il vous aide à réarranger les meubles dans votre prison. »

Personnellement, et sans doute en tant que thérapeute, je pense que réarranger les meubles est une première étape indispensable. Mais nous sommes bien plus que nos pensées ou notre corps, nous sommes ce qui peut observer tout cela et qui est toujours bien et toujours accessible. Et s’identifier à cette essence est un chemin de tous les jours, de tous les moments. Je ne le vis pas 100 pour 100 du temps, mais de plus en plus. Pour cela la Méthode Sedona est étonnante. Je suis allée plusieurs fois à Sedona, en Arizona, me former à cette technique il y a 14 ans. Cette technique a beaucoup influencé mon EFT en 3 rondes. Les études scientifiques faites sur l’EFT montrent que le fait de tapoter des points d’acupuncture nous permet de descendre en ondes cérébrales, là où nous pouvons réenregistrer des croyances. Mon expérience me montre qu’allier la stimulation des points de l’EFT aux questions de la méthode Sedona permet d’être plus rapidement dans cet espace d’observateur. Cet espace d’où j’observe mon corps et mes pensées. Cet espace où « je suis » devient non seulement suffisant mais tout ce qui compte. 

Essayons ensemble 

Tout en tapotant les points de la ronde d’EFT, pouvez-vous accueillir la pensée ou la situation qui vous préoccupe ? 

– Pouvez-vous accueillir toute volonté de transformer, réparer ou de vous libérer de cette situation ? de cette pensée ? Et juste pour maintenant pourriez-vous lâcher cette volonté de la transformer, réparer ou de vous en libérer ? 

– Pouvez-vous accueillir toute volonté de la comprendre ? Et juste pour maintenant pourriez-vous lâcher cette volonté de la comprendre ? 

– Pouvez-vous accueillir toute volonté d’en faire une affaire personnelle, d’en faire votre situation, votre histoire ? Et juste pour maintenant pourriez-vous lâcher d’en faire une affaire personnelle ? 

– Et juste pour maintenant, pourriez-vous vous reposer dans ce qui n’a pas besoin de cette situation ou de cette pensée pour être, qui juste est.

Comment vous sentez-vous ? 

Si cette dernière phrase vous semble incompréhensible, curieuse ou vient vous faire des nœuds dans la tête, c’est un très bon début ! Le but est de ressentir cet espace en vous qui n’est pas identifié à vos pensées. Cet espace qui observe votre corps, vos pensées, vos émotions.

Cet espace qui est toujours bien, toujours là pour vous, toujours disponible. Cet espace est toujours là mais nous pouvons en avoir conscience ou non.