Je pose mes limites

Nous avons tous besoin de poser nos limites.  

Loin de nous enfermer, elles nous permettent de définir et préserver l’espace dans lequel nous sommes réellement nous-mêmes et nous permettent d’évoluer dans un cadre de vie qui est juste pour nous.  Elles peuvent parfois être difficiles à identifier.
Peut-être ne sentez-vous que confusément où est cet espace qui vous permettrait d’être heureuse/x. Raison de plus pour les défendre une fois que nous les avons identifiées.
 

Comment identifier ses limites ?

Ce sont souvent les autres qui nous permettent de définir nos limites. Prenons l’exemple de Valérie(prénom modifié pour respecter la confidentialité), qui est venue me voir, épuisée par une personne de son entourage. Pourquoi et comment nous retrouvons-nous confronté.e.s à ce genre de personne ou de situation toxique ? Pourquoi nous y accrochons-nous et comment nous en libérer ?

Le premier axe a été le plus difficile à comprendre pour Valérie. Elle a l’impression de subir cette personne, de ne pas avoir le choix puisqu’il s’agit de quelqu’un de sa famille proche. De ce fait, lorsque j’ai commencé à lui dire qu’elle s’y “accrochait”, elle n’a pas immédiatement compris ce que j’entendais par là. Et pourtant…  

Après avoir libéré les émotions, nous avons pu mettre en lumière son besoin de tout contrôler, couplé à son envie de tout abandonner. 
Deux clés pour sortir de ce cercle vicieux et épuisant contrôle/abandon : lâcher-prise et confiance. 
Détendons-nous et observons ce que cette situation fait résonner en nous. 
Décidons d’arrêter de jouer.

Nous avons libéré les émotions : la colère, la tristesse et la peur. L’envie de tout lâcher et de fuir, d’abandonner cette situation et tout ce qui va avec. 

Une fois les émotions apaisées, nous avons pu mettre en lumière son besoin de tout contrôler, couplé à son envie de tout abandonner. 
Contrôle, abandon : nous oscillons entre les deux et c’est ainsi que nous nous accrochons à ces personnes ou situations toxiques. Mais dans chacun de ces deux mouvements, nous nous sentons victimes. 

Pour sortir de ce cercle vicieux et épuisant, les clés sont le lâcher-prise et la confiance. 
Si nous cessons de vouloir abandonner ou de chercher comment contrôler, nous pouvons nous détendre et observer ce que cette situation fait résonner en nous.
Alors nous pouvons décider d’arrêter de jouer et de donner notre temps et notre énergie, sans pour autant faire l’autruche. Voilà le cadeau si on lâche. 
 
Nous avons tendance à croire que les autres sont comme nous. C’est pourtant rarement le cas. L’autre vient nous montrer autre chose et nous permet, justement, de définir nos limites. 
           
Quand une situation est dérangeante, désagréable, elle vient nous dire quelque chose ! Et souvent c’est qu’il est temps de poser ou de réaffirmer une limite. Il est alors question de positionnement, de prendre une décision, de définir des limites. 

Et vous ? À quelle situation vous accrochez-vous alors que vous ne la supportez plus ? Avez-vous conscience qu’en ne lâchant rien, qu’en continuant à vous accrocher, vous lui donnez le pouvoir de vous faire du mal et de littéralement vous envahir ?
 
Comment lâcher ?
 
Partir ? Couper le lien ? 
D’abord ce n’est pas si simple. 
Et comme souvent, nous avons le réflexe de recourir à des solutions qui nous sont extérieures.
Considérons des possibilités qui viennent plutôt de nous : 
les amérindiens proposent l’image du contenant. Ils vous invitent à prendre conscience de la taille de votre “contenant à problèmes” et de la taille de votre “contenant à amour”. Si nous sommes capables d’accueillir beaucoup de problèmes, ils rempliront notre contenant, rognant de fait l’espace dévolu à l’amour. 

J’aime beaucoup cette image : en prenant conscience et en affirmant nos limites, en réduisant l’espace disponible pour notre problème, nous offrons plus d’espace à l’amour.

La physique quantique nous dit la même chose différemment : si nous focalisons notre énergie sur les problèmes, sur ce qui nous gâche la vie, nous vibrons cela et nous les attirons encore plus.

Valérie a décidé de se concentrer sur le positif, sur le contenant d’amour et d’arrêter de donner son énergie à cette personne. Si extérieurement rien n’a changé, Valérie a récupéré son temps, son énergie et sa joie de vivre. Son regard, la façon dont elle se racontait son histoire ont changé et de ce fait, le monde extérieur a moins d’emprise sur elle. 
Un mois plus tard, la personne toxique prenait moins de place dans sa vie et faute de combattants, le combat a cessé.

À quoi consacrez-vous votre pouvoir, votre énergie, votre temps ?

Peut-être le temps est-il venu de choisir vos priorités et d’affirmer vos limites ?

*** PROPOSITION DE RONDES ***

Ronde 1 :« Même si je me laisse envahir par…, je m’aime. »

Ronde 2 :« Je suis très en colère parce que…, je ne peux pas faire autrement parce que…, c’est mon devoir parce que… 
Votre cœur peut vous dire que si cela ne vous fait pas de bien, vous avez le choix de lâcher. Vous n’êtes pas obligés de vous accrocher. Accepteriez-vous de lâcher le contrôle sur… ? Contrôlez-vous véritablement la situation ? Que se passerait-il si vous acceptiez de lâcher ? Comment serait votre vie sans cela ? Et si vous consacriez plus de temps à votre bien-être plutôt qu’à vouloir changer ou contrôler l’autre ?»

Ronde 3 :« Je décide de lâcher prise et de retrouver mon pouvoir. » 

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Le monde extérieur nous invite à nous réaligner. Plutôt que de subir, recentrons-nous sur nos besoins. Utilisons toutes nos techniques pour vivre au mieux un monde en mutation.
La seule chose que nous pouvons véritablement changer, c’est nous-mêmes. Il s’agit d’un repositionnement réel, mais parfois tout simple.